L'un des premiers Makers de la Frenchtech : Xavier Niel.
Né en 1967, Xavier Niel est un homme d’affaires français dont le parcours, le flair et les ambitions n’ont rien à envier aux fondateurs des GAFA comme Steve Jobs, Bill Gates, Mark Zuckerberg ou Jeff Bezos.
Geek, chiromancien, aventurier, visionnaire, Xavier Niel est tout cela à la fois. Il est le fondateur et actionnaire principal d'Iliad, groupe de télécommunications français, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, de l'opérateur de téléphonie mobile Free Mobile, de l'annuaire téléphonique inversé, et de la banque de données Société.com. Il est également un investisseur dans plusieurs secteurs d'activités et médias et a fondé les établissements français d'autoformation en informatique 42. En 2017, Xavier Niel a lancé Station F, le plus grand incubateur d’Europe, situé à Paris. Brillant et très doué en nouvelles technologies et informatique, Xavier Niel se détourne de ses études très tôt (classes préparatoires maths sup en 1987) pour se lancer dans l’aventure du Minitel Rose, investir dans l’exploitation de peep-shows et sex-shops, et même dans le piratage (les radiotéléphones de l’Élysée, la société Fermic Éditions, les Minitel de l’ANPE et du Crédit lyonnais). Ces activités lui ont valu quelques démêlés avec la justice, un passage en prison, mais aussi une petite fortune.
Dans des propos rapportés par Le Monde à l’époque sur cette histoire de piratage à 20 ans des numéros de téléphone de voitures ministérielles ou présidentielles, il disait : « Il suffit d’un ordinateur à moins de 1 000 francs et d’un peu de patience, le temps d’essayer les multiples combinaisons qui sont censées protéger l’accès au réseau Transpac des PTT », montrant à la fois l’audace et la maîtrise de ce jeune intrépide devenu plus tard l’un des capitaines de l’industrie technologique en France.
En 1995, il investit dans Worldnet, le premier fournisseur d'accès à Internet grand public en France, qu'il revend cinq ans plus tard pour 40 millions d'euros. Ce montant lui permet de financer son idée majeure, son coup de génie : la Freebox.
En 2002, il lance une offre « triple play » d'accès à Internet avec Free, incluant une offre de téléphonie fixe ainsi que la télévision via un boîtier électronique capable de tout gérer. C’est la naissance du concept innovant de la box. En 2012, il lance l’offre Free Mobile en collaboration avec Orange, basée sur des offres à prix cassés qui changent le paysage de la téléphonie mobile en France, notamment avec la fameuse offre à 2 €. Bien que Free soit rapidement dépassée par la demande, l’offre Free Mobile tient bon.
Le plus grand regret de Xavier Niel ? La joint-venture ratée avec Google. En effet, lorsque Xavier Niel était dans la Silicon Valley à la fin des années 2000, cherchant des partenaires pour construire la future Freebox, il rencontre Sergey Brin et Larry Page, les fondateurs d’une petite start-up nommée Google. Les protagonistes ne trouvent pas d'accord financier satisfaisant pour une joint-venture afin de développer le moteur de recherche en Europe. On connaît tous la capitalisation boursière de Google aujourd’hui, qui avoisine les 1 000 milliards de dollars !
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